La mission du FMI à Dakar, dirigée par Edward Gemayel, vient de s’achever.
Les discussions ont été jugées constructives et transparentes par les deux parties.
Elles marquent une étape cruciale pour le Sénégal, dont la dette atteint 132 % du PIB.
Le pays a choisi un programme sans décaissement immédiat pour regagner sa crédibilité financière.
Cette décision intervient après la dégradation de sa note souveraine par Moody’s.
Des réformes au cœur du programme
Le nouveau cadre repose sur plusieurs réformes structurelles.
Il vise à mieux mobiliser les ressources internes et à rationaliser les dépenses publiques.
Le gouvernement prévoit aussi de réduire progressivement les subventions dans le secteur énergétique.
Ces mesures traduisent une volonté claire d’imposer une discipline budgétaire durable.
Cependant, leur application devra tenir compte des tensions sociales persistantes.
Un ajustement trop brusque pourrait fragiliser les ménages les plus vulnérables.
Un espoir de relance économique
Malgré la dette élevée, le gouvernement affiche un certain optimisme.
Il anticipe une reprise économique dès 2026 grâce au pétrole et au gaz.
Le FMI a salué les efforts de transparence et de bonne gouvernance du Sénégal.
Il a toutefois rappelé que la réussite du programme dépendra de plusieurs équilibres.
Le pays devra concilier rigueur financière et maintien de la stabilité sociale.
Cet équilibre reste essentiel pour éviter des tensions économiques ou sociales.
Restaurer la confiance internationale
Cette orientation stratégique traduit une ambition de souveraineté économique.
Le Sénégal veut restaurer la confiance des marchés et des partenaires internationaux.
Il cherche aussi à renforcer une croissance plus autonome et moins dépendante des aides extérieures.
Ce choix marque une étape importante dans la consolidation de sa trajectoire budgétaire.
L’objectif reste clair : stabiliser les finances publiques sans compromettre la cohésion sociale.

