Le 13 juillet, les autorités ont décoré Fousseynou Cissé à Paris pour son courage exceptionnel.
Le préfet de police, Laurent Nunez, lui a remis la médaille pour acte de dévouement.
Il a reçu l’échelon or, la plus haute distinction pour acte de bravoure en France.
Cette reconnaissance honore son geste héroïque réalisé le 4 juillet dans le 18e arrondissement.
Un incendie dramatique, une réaction courageuse
L’incendie s’est déclaré vers 17h dans un immeuble situé rue de la Chapelle.
Deux familles se sont retrouvées piégées au sixième étage, encerclées par les flammes.
Fousseynou Cissé, leur voisin, a immédiatement réagi sans attendre les secours.
Il a grimpé sur un rebord en zinc, suspendu à 20 mètres du sol.
Il a extrait de l’appartement deux bébés, deux enfants et deux femmes.
Son intervention rapide a sauvé la vie de tous les occupants menacés par les flammes.
Une émotion partagée et une reconnaissance nationale
Après la cérémonie, Fousseynou Cissé a exprimé sa joie et sa fierté devant les caméras.
« Je suis ému, soulagé, mais je reste une personne ordinaire », a-t-il déclaré.
Il a ajouté ne pas se considérer comme un héros, malgré les éloges reçus.
Le président Emmanuel Macron l’a personnellement appelé pour le féliciter.
Le chef de l’État l’a invité, avec sa famille, au défilé du 14 juillet.
Une trajectoire professionnelle transformée
Fousseynou Cissé travaillait comme agent d’accueil dans des écoles parisiennes.
Il disposait jusque-là d’un titre de séjour pour vie privée et familiale.
Son statut contractuel l’empêchait d’accéder à la titularisation dans la fonction publique.
Suite à son acte héroïque, la maire Anne Hidalgo a décidé de sa titularisation.
Elle a aussi remis à Fousseynou la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris.
Un geste qui a sauvé des vies
Un voisin a confié au Parisien que, sans Fousseynou, les victimes seraient mortes asphyxiées.
Le parquet de Paris a confirmé l’hospitalisation de dix résidents intoxiqués par les fumées.
Fousseynou a raconté avoir agi sans réfléchir, uniquement guidé par l’urgence.
« C’est en revoyant les images que j’ai compris le danger », a-t-il dit.
