Le 20 août, la justice française a renforcé son contrôle sur la publicité de l’alcool en ligne. Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné au groupe Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, de supprimer une vingtaine de publications d’influenceurs qui faisaient la promotion de boissons alcoolisées. L’association Addictions France, à l’origine de la plainte, a rendu publique cette décision.

Addictions France salue une victoire

Des photos d’influenceurs trinquant ou mettant en avant une bouteille de rosé dans une recette de cuisine violent, selon Addictions France, la loi Evin qui encadre strictement la publicité pour l’alcool.

« Seuls des contenus neutres et objectifs sont autorisés, sans incitation ni référence au glamour, au sport ou à la convivialité », rappelle Franck Lecas, responsable projets politiques publics de l’association.

Les réseaux sociaux échappent encore au cadre légal

Adoptée en 1991, la loi Evin encadre la publicité pour l’alcool à la télévision et au cinéma, mais les influenceurs la contournent largement sur les réseaux sociaux. Très exposés à ces contenus, les jeunes en deviennent la cible privilégiée. « Cette décision envoie un signal clair aux agences, aux influenceurs et aux plateformes, qui devront désormais retirer ces publications plus rapidement », affirme Addictions France.

Les « stories », un angle mort de la régulation

La justice a imposé la suppression des publications classiques, mais les contenus éphémères comme les « stories » demeurent difficiles à sanctionner. « Les influenceurs publient souvent dans ce format, qui disparaît en 24 heures, ce qui complique leur contrôle », explique Franck Lecas.

Les jeunes, premières victimes

Selon une étude de l’École des Hautes études en santé publique, près d’un adolescent sur quatre déclare ressentir l’envie de consommer de l’alcool après avoir vu ces publications. Face à ce constat, Addictions France réclame un durcissement de la loi, et demande d’interdire purement et simplement toute publicité pour l’alcool sur les réseaux sociaux.

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