Un drame a secoué Indjatafane, dans la région de Tombouctou au Mali, après une frappe de drone attribuée à l’armée malienne. Cinq civils, dont quatre enfants, ont perdu la vie, parmi eux un nourrisson. Une vingtaine de personnes ont été blessées, certaines dans un état préoccupant, selon l’association Kal Akal et des sources locales proches du CSP (Cadre stratégique permanent), qui ont confirmé les informations à RFI.
Les frappes, survenues lors de la foire hebdomadaire d’Indjatafane, ont également causé d’importants dégâts sur le marché de la localité. L’armée malienne n’a pas encore communiqué officiellement sur cette opération, mais une source sécuritaire a confirmé que les victimes étaient « clairement des civils. »
Un schéma récurrent de frappes controversées
Cette attaque s’ajoute à une liste d’incidents similaires. En mars 2024 à Amasrakad et Douna, à Tinzaouatène il y a dix jours, ou encore à Kidal en novembre 2023, des civils avaient été tués dans des frappes attribuées à l’armée malienne. Malgré cela, l’état-major malien continue de démentir ces accusations, affirmant que ses opérations visent exclusivement des cibles terroristes et dénonçant les « fausses informations » relayées par les médias internationaux.