Après près de deux ans de suspension, l’Union africaine a annoncé ce mercredi la levée immédiate des sanctions contre le Gabon. Le Conseil paix et sécurité de l’UA salue une transition politique « globalement réussie » depuis le coup d’État d’août 2023 ayant renversé Ali Bongo.

Le Gabon réintégré au sein de l’Union africaine

Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a décidé, ce mercredi 30 avril 2025, de lever les sanctions imposées au Gabon, suspendu de l’organisation depuis le coup d’État du 30 août 2023.L’Union africaine a annoncé la décision dans un communiqué officiel publié sur le réseau social X (anciennement Twitter).

L’Union africaine juge la transition politique en cours « globalement réussie », estimant que les autorités militaires, qui ont renversé l’ex-président Ali Bongo Ondimba, ont rempli leurs engagements. Cette appréciation justifie la décision de réintégrer le Gabon au sein des instances de l’organisation continentale.

Un coup d’État sans effusion de sang

Le renversement d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009, était survenu dans un contexte de tensions post-électorales. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pris les rênes du pays, promettant de restaurer les institutions démocratiques et d’organiser de nouvelles élections. Contrairement à d’autres transitions violentes sur le continent, les militaires gabonais ont mené le putsch sans provoquer d’affrontements majeurs ni d’effusion de sang.

Des engagements salués par l’UA

Depuis la prise du pouvoir par les militaires, les nouvelles autorités gabonaises ont multiplié les signaux d’ouverture : consultations politiques, promesses de réformes, et engagements en faveur d’une transition apaisée. Ces éléments ont convaincu les instances de l’UA, qui observent avec attention les transitions dans plusieurs autres pays africains confrontés à des coups de force similaires.

Un signal fort pour les autres pays en transition

La décision de l’UA d’alléger sa position vis-à-vis du Gabon pourrait également avoir un effet domino sur d’autres pays suspendus, tels que le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger. Elle souligne la volonté de l’organisation continentale de privilégier le dialogue et l’accompagnement des transitions, plutôt que l’isolement systématique.

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