Le 28 avril 2025, des détenus du Camp pénal de Dakar ont entamé une grève de la faim.
Ils protestent contre des procédures judiciaires bloquées et des conditions de détention inhumaines.
Cette mobilisation vise à attirer l’attention de la justice et du public.
Des appels ignorés depuis plus de dix ans
Les détenus disent avoir interjeté appel depuis 2010, sans retour.
« Nous avons saisi la justice en 2010, 2011, 2012 », explique un prisonnier.
Pour eux, les autorités judiciaires ont tout simplement abandonné leurs dossiers.
Malgré huit directeurs successifs, aucun n’a apporté de réponse claire.
Conditions de détention alarmantes et surpopulation chronique
Le Camp pénal a une capacité de 600 places.
Il héberge aujourd’hui plus de 1 250 prisonniers.
Les détenus dorment au sol, souvent sans espace vital.
Ce surpeuplement aggrave les tensions et détériore la santé mentale.
Grâce présidentielle et libération conditionnelle : des promesses oubliées
Les détenus dénoncent l’arrêt des libérations conditionnelles depuis 2019.
Ils jugent les grâces présidentielles injustes et inégalement appliquées.
« J’ai purgé 19 ans sans bénéficier de clémence », se plaint un prisonnier.
Seuls ceux avec de courtes peines semblent bénéficier de ces mesures.
Climat de peur instauré par l’administration pénitentiaire
Les détenus décrivent une gestion répressive et violente.
« Le directeur est jeune, sans expérience », affirme un des protestataires.
Un assistant les menacerait régulièrement.
Ils qualifient certaines fouilles de « tortures ».
Ces pratiques enfreindraient les normes internationales sur les droits des prisonniers.
Appel à la justice et à la dignité humaine
Par cette grève de la faim, les prisonniers lancent un appel fort.
Ils demandent le traitement urgent de leurs appels.
Ils exigent des mesures de clémence équitables et des conditions dignes.
Jusqu’ici, aucune réponse officielle des autorités.