Paul Faye dénonce les abus liés aux grèves répétées dans le secteur public. Il demande une réforme législative pour préserver les droits des citoyens et garantir un service minimum.
Une multiplication des grèves inquiétante
Les grèves paralysent régulièrement les secteurs clés du service public au Sénégal.
Le personnel judiciaire, les agents des collectivités territoriales et les enseignants ont tous arrêté le travail.
Ces interruptions perturbent la vie des citoyens et nuisent au fonctionnement de l’État.
Les justiciables, les étudiants et les demandeurs de papiers subissent directement les conséquences.
Face à cette situation, Paul Faye réclame une révision du droit de grève dans le secteur public.
Une législation devenue obsolète
Paul Faye reconnaît le droit de grève garanti par la Constitution et les lois sénégalaises.
Cependant, il estime que ce droit doit respecter les libertés des autres citoyens.
Il cite l’article 25 de la Constitution qui encadre ce droit, tout en posant des limites.
Mais ces limites restent insuffisantes pour assurer l’équilibre entre grévistes et non-grévistes.
L’État a le devoir de fixer des règles claires pour prévenir les abus.
Des exemples internationaux inspirants
Le Bénin a restreint le droit de grève dans plusieurs secteurs sensibles.
Il limite à dix jours par an les arrêts de travail dans la santé, la justice et les transports.
L’Union européenne, elle, laisse chaque État libre de réglementer ce droit.
Paul Faye pense que le Sénégal doit suivre ces exemples pour éviter les blocages durables.
Les propositions de réforme de Paul Faye
Paul Faye propose des règles concrètes pour encadrer les grèves :
- Éducation : Garantir un minimum d’heures de cours et un calendrier d’évaluations.
- Santé : Assurer la continuité des urgences et des programmes de vaccination.
- Justice : Limiter les grèves aux audiences seulement.
- Service public : Imposer un service minimum assuré par un tiers du personnel.
Interdire certaines formes de grève
L’auteur demande d’interdire des pratiques qu’il juge nuisibles :
- La grève perlée, qui ralentit volontairement le travail.
- La grève du zèle, qui bloque les activités par excès de rigueur.
- La présence négative, où l’employé ne travaille pas malgré sa présence.
Conclusion : un appel à la responsabilité de l’État
Paul Faye appelle l’État à agir pour préserver l’ordre social et les droits des citoyens.
Il insiste : il ne s’oppose pas aux revendications, mais à l’absence de régulation.
Réformer le droit de grève devient urgent pour garantir la continuité du service public.