Dans la nuit du 9 juillet, la Russie a lancé une offensive aérienne d’une ampleur inédite contre l’Ukraine, avec 728 drones et 13 missiles. Une intensité qui alimente les appels de Kiev à de nouvelles sanctions contre Moscou.


Une attaque sans précédent

L’Ukraine a connu dans la nuit de mardi à mercredi 9 juillet ce qui pourrait être la plus vaste attaque aérienne depuis le début de l’invasion russe. L’armée de l’air ukrainienne affirme que la Russie a tiré 728 drones kamikazes de fabrication iranienne et 13 missiles, visant majoritairement l’ouest du pays, notamment la ville de Loutsk, dans la région de Volhynie.

Les systèmes de défense ukrainiens ont intercepté 711 drones et abattu sept missiles, mais les dégâts matériels restent conséquents, selon les premières évaluations. À Kiev, des drones ont touché quatre sites, mais les autorités n’ont pas encore communiqué de bilan précis des destructions. L’attaque a blessé une personne dans la capitale, tandis qu’un couple a été atteint à Zaporijjia. Aucun décès civil n’est pour l’instant à déplorer.


Zelensky alerte sur l’intensification russe

Ce chiffre record de 728 drones dépasse les pires scénarios envisagés par les autorités ukrainiennes, qui redoutaient déjà la capacité de Moscou à lancer jusqu’à 1 000 drones par jour. Cette stratégie d’intensification pourrait rapidement saturer les défenses antiaériennes ukrainiennes.

Face à cette escalade, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement réagi. Il dénonce une attaque révélatrice du refus de Moscou de tout cessez-le-feu. Il a une nouvelle fois exhorté la communauté internationale à imposer des sanctions renforcées contre la Russie, en ciblant en particulier le secteur pétrolier, qu’il qualifie de « moteur de la machine de guerre russe depuis plus de trois ans ». « Tous ceux qui veulent la paix doivent agir », a-t-il insisté.


Trump pousse pour une riposte occidentale

Cette attaque survient dans un contexte de revirement stratégique côté américain. Donald Trump, probable candidat républicain à la présidentielle de novembre, aurait demandé l’envoi immédiat de dix missiles Patriot à l’Ukraine. Il exercerait également une pression sur l’Allemagne pour qu’elle transfère un de ses systèmes de défense antiaérienne, réputé parmi les plus efficaces contre les missiles russes. Sur les neuf systèmes Patriot que possède Berlin, trois ont déjà été livrés à l’Ukraine. Tout transfert supplémentaire doit cependant recevoir l’aval de Washington.

Le Kremlin a immédiatement réagi à ces annonces en dénonçant des mesures qui, selon lui, « prolongeront les hostilités » au lieu de favoriser une désescalade.

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