La Cour d’appel confirme la peine
Le tribunal de Conakry a condamné mercredi Aliou Bah à deux ans de prison ferme.
Le leader du Mouvement démocratique libéral (Model) était poursuivi pour offense et diffamation envers le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya.
Un verdict inchangé malgré l’appel
Aliou Bah avait déjà écopé de la même peine en première instance en janvier 2025.
Le parquet avait pourtant requis cinq ans de prison lors de l’audience d’appel, le 22 avril.
Le procureur général, Fallou Doumbouya, avait qualifié la première décision de « dérisoire ».
Des propos jugés offensants
D’après ses avocats, les accusations reposent sur :
- Des critiques publiques contre le CNRD, qualifié d’ »incompétent ».
- Des appels aux chefs religieux à briser leur silence sur la situation du pays.
Aliou Bah a nié les faits à la barre :
« Je ne reconnais pas les propos qu’on me reproche », a-t-il déclaré en mars.
Possibilité d’un recours
Son avocat, Me Hady Galissa, a confirmé la peine ce mercredi.
La défense envisage un recours en cassation devant la Cour suprême.
Les gendarmes ont empêché les journalistes de l’AFP d’assister à l’audience.
Un climat de plus en plus répressif
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte tendu en Guinée :
- Des opposants disparaissent.
- Les manifestations sont interdites.
- Plusieurs médias ont été fermés.
Le général Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir par un coup d’État en septembre 2021, renversant Alpha Condé, au pouvoir depuis plus de dix ans.