Après quatre mois de détention préventive, l’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Amadou Mansour Faye, a obtenu ce jeudi une liberté provisoire sous contrôle judiciaire. La décision a été prise par la commission d’instruction de la Haute cour de justice, au motif de « contestations sérieuses ».
Retour sur les faits
Placée sous mandat de dépôt le 26 mai 2025, la figure politique et maire de Saint-Louis faisait face à une série de graves accusations :
- association de malfaiteurs,
- concussion et corruption,
- prise illégale d’intérêts,
- faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque,
- détournement de deniers publics,
- blanchiment de capitaux et complicité.
Le dossier porte sur une commande de riz destinée aux ménages vulnérables pendant la pandémie de Covid-19, jugée surfacturée à hauteur de 2,749 milliards FCFA.
Son audition
Entendu au fond le 15 septembre dernier, Mansour Faye a nié les faits et contesté la base juridique de l’accusation. Il avait notamment soutenu que les prix de référence invoqués par l’accusation étaient caducs et que la procédure suivie relevait d’un cadre légal encadré par décret.
Et après ?
S’il retrouve une relative liberté, Mansour Faye reste soumis à un contrôle judiciaire strict en attendant la suite de la procédure. Cette décision marque un tournant important dans une affaire qui reste très suivie, tant sur le plan politique que judiciaire.