Le 17 mai 2025 marque la Journée mondiale de l’hypertension.
Cette maladie devient très fréquente au Sénégal, selon les spécialistes.
Le Dr Oumou Kébé Dème Bah a livré des conseils utiles à Dakaractu.
Elle est cardiologue et créatrice de contenu santé sur les réseaux sociaux.
Elle rappelle que l’hypertension signifie une pression sanguine trop élevée dans les artères.
On parle d’hypertension si la tension dépasse 140/90 mmHg, à plusieurs reprises.
Cette maladie agit souvent sans symptômes visibles.
Les signes à surveiller
Souvent, l’hypertension ne se manifeste pas clairement.
C’est pourquoi on l’appelle aussi la “tueuse silencieuse”.
Cependant, certains signes doivent alerter.
Maux de tête, vertiges, fatigue, essoufflement ou troubles visuels peuvent en faire partie.
Mais ces symptômes ne suffisent pas à confirmer l’hypertension.
Le seul moyen fiable reste la prise régulière de tension.
Les causes et les risques
Certains facteurs de risque ne changent pas : l’âge, le sexe, l’hérédité.
D’autres, comme l’alimentation ou le stress, peuvent être corrigés.
Une vie trop sédentaire ou trop salée favorise l’hypertension.
Le tabac, l’alcool, l’obésité ou le manque de sommeil aggravent aussi les risques.
L’hypertension endommage les organes vitaux comme le cœur, le cerveau ou les reins.
Elle augmente les risques d’AVC, de crise cardiaque ou d’insuffisance rénale.
Elle peut même provoquer des troubles cognitifs ou de la cécité.
Une urgence de santé publique
Aujourd’hui, l’hypertension progresse partout, même en Afrique.
Autrefois, on la pensait réservée aux pays riches.
Mais elle touche maintenant les jeunes, les urbains et les plus pauvres.
Au Sénégal, un adulte sur trois est hypertendu.
La moitié l’ignore et beaucoup ne se soignent pas correctement.
Peu de patients parviennent à stabiliser leur tension.
La prévention devient donc indispensable.
Prévenir par de bons gestes
Le Dr Kébé conseille de réduire le sel et les bouillons cubes.
Elle déconseille aussi les charcuteries, sodas, fritures et sucreries.
Elle recommande fruits, légumes, céréales complètes, poisson et eau.
L’activité physique régulière est essentielle pour le cœur.
Elle invite à adapter ces conseils à la cuisine locale.
Par exemple, moins de sel dans le “thieb” et plus de légumes dans le “mbaxal”.
Un appel à l’action collective
Le docteur appelle les autorités à s’unir contre la désinformation.
Elle veut briser le mythe selon lequel le traitement rend dépendant.
Elle affirme que le traitement protège, il ne rend pas accro.
Comme la maladie dure, le traitement doit aussi durer.
“Prenez soin de votre cœur”, conclut-elle.
