Ce samedi 26 juillet, des hommes armés ont attaqué un bâtiment judiciaire à Zahedan, dans le sud-est de l’Iran, faisant au moins huit morts, dont cinq civils, selon les autorités. Le groupe jihadiste sunnite Jaish al-Adl a revendiqué l’assaut.
Une attaque organisée
Selon le général Alireza Dalili, commandant adjoint de la police du Sistan-Baloutchistan, les agresseurs ont tenté de s’introduire dans le bâtiment en se faisant passer pour des visiteurs. Ils ont ensuite lancé une grenade avant d’ouvrir le feu sur les personnes présentes.
Le groupe Jaish al-Adl (« Armée de la Justice »), une organisation jihadiste sunnite basée au Pakistan, a revendiqué l’opération, rapporte la télévision d’État iranienne. Actif depuis plusieurs années dans cette région frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan, le groupe est régulièrement impliqué dans des attaques contre les forces iraniennes.
Une région en proie à l’instabilité
Les groupes armés frappent fréquemment le Sistan-Baloutchistan, l’une des régions les plus pauvres et marginalisées d’Iran. Cette zone, à majorité sunnite et peuplée de la minorité baloutche, connaît des tensions récurrentes avec le pouvoir central chiite.
Les forces de sécurité y affrontent à la fois des rebelles séparatistes, des groupes extrémistes sunnites et des trafiquants de drogue, qui exploitent la porosité des frontières. En octobre dernier, une autre attaque avait causé la mort de dix policiers, l’un des bilans les plus lourds de ces dernières années.
Les autorités promettent des représailles
Les autorités iraniennes ont condamné l’attaque et promis de renforcer les mesures de sécurité dans la région. Le gouvernement a également réaffirmé sa détermination à éradiquer les groupes terroristes actifs dans le sud-est du pays.
L’escalade de la violence à Zahedan souligne une fois de plus la fragilité sécuritaire de cette zone sensible, où les tensions religieuses, ethniques et sociales continuent d’alimenter les violences.