La procureure générale israélienne, Gali Baharav-Miara, a dénoncé comme « illégale » la nomination du général David Zini à la tête du Shin Bet par le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Cette décision, prise le 22 mai, serait entachée d’un conflit d’intérêts, selon une lettre consultée ce mardi 27 mai par l’AFP.
Un choix sous le feu des critiques
Dans une lettre adressée à Benyamin Netanyahu, dont une copie a été obtenue par l’AFP, la procureure de l’État d’Israël, Gali Baharav-Miara, ne mâche pas ses mots. Elle affirme que la désignation du général de division David Zini à la tête du Shin Bet – l’agence de sécurité intérieure israélienne – est non seulement « illégitime », mais aussi « illégale ».
Conflit d’intérêts pointé du doigt
« Votre décision concernant le général de division Zini, prise en situation de conflit d’intérêts et en contradiction avec les conclusions du jugement ainsi que les directives juridiques en vigueur, est illégitime et illégale », écrit la procureure. Elle reproche au Premier ministre d’avoir ignoré les règles en matière de nomination à des postes aussi sensibles, notamment en pleine période de tensions politiques.
Un contexte politique tendu
Le 22 mai, Benyamin Netanyahu a officiellement annoncé la nomination de David Zini comme successeur potentiel à la tête du Shin Bet. Cette décision intervient alors que le climat politique reste particulièrement tendu, tant sur la scène nationale qu’internationale, et que le rôle des services de sécurité est au cœur de nombreuses controverses.
Vers un bras de fer juridique ?
Cette prise de position publique de la procureure générale ouvre potentiellement la voie à une bataille juridique. Elle met aussi en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir exécutif et les autorités judiciaires israéliennes, sur fond de débats persistants sur l’indépendance de la justice et la transparence dans les nominations gouvernementales.