Une commission d’enquête des Nations unies a accusé Israël de mener des attaques systématiques contre la santé reproductive à Gaza, qualifiant ces actes de « génocidaires ». L’état hébreu rejette fermement ces accusations, les qualifiant de « biaisées ».
Des « actes génocidaires » selon l’ONU
La commission d’enquête de l’ONU a publié un rapport accablant affirmant qu’Israël aurait systématiquement détruit les infrastructures de santé sexuelle et reproductive à Gaza, compromettant ainsi la capacité des Palestiniens à avoir des enfants. Elle souligne notamment la destruction de maternités et de la principale clinique de fécondation in vitro du territoire.
D’après le rapport, ces actes entrent dans la définition d’un génocide selon l’ONU, qui inclut notamment « les mesures visant à entraver les naissances » et « la soumission intentionnelle d’un groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique ».
Israël rejette les accusations
Face à ces conclusions, Israël a réagi avec fermeté, rejetant ces accusations comme « infondées » et accusant la commission d’un manque d’objectivité. L’ambassade israélienne à Genève a critiqué la méthodologie employée, estimant que l’enquête s’appuyait sur des « sources de seconde main, uniques et non corroborées ».
Des faits qui s’inscrivent dans un contexte plus large
Cette commission, créée en 2021 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, suit de près les développements du conflit israélo-palestinien. Elle met également en avant le blocus de l’aide humanitaire par Israël, soulignant que « des femmes et des jeunes filles sont mortes de complications liées à la grossesse et à l’accouchement faute d’accès aux soins ».
Cette enquête s’inscrit dans une série d’accusations de génocide portées contre Israël, notamment par Amnesty International et des experts indépendants de l’ONU. En novembre dernier, un comité spécial de l’ONU avait déjà estimé que les méthodes employées à Gaza présentaient « les caractéristiques d’un génocide ».
Un conflit aux lourdes conséquences humaines
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1.218 personnes côté israélien, Israël a lancé une offensive à Gaza ayant entraîné la mort d’au moins 48.503 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’Afrique du Sud a également saisi la Cour internationale de justice pour dénoncer un « génocide ».
Alors que la situation continue de se dégrader, cette nouvelle accusation de l’ONU pourrait encore accentuer la pression internationale sur Israël et redéfinir les termes du débat sur la responsabilité des parties impliquées dans ce conflit meurtrier.
