Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre dans sa septième journée, les bombardements nocturnes redoublent d’intensité. L’État hébreu dénonce une attaque « criminelle » contre un hôpital, tandis que Téhéran affirme avoir ciblé une base militaire voisine.
Une guerre qui s’intensifie
Mercredi 18 juin, l’armée de l’air israélienne a mené de nouveaux raids sur Téhéran, Arak et Khondab. En représailles, l’Iran a lancé une salve de missiles qui a touché plusieurs villes israéliennes, notamment Tel-Aviv et Beersheva. L’hôpital Soroka, situé dans cette dernière ville, a été frappé, faisant au moins 47 blessés, dont trois dans un état grave, selon les services de secours israéliens.
Bilan humain lourd des deux côtés
Selon les autorités iraniennes, les frappes israéliennes ont fait 224 morts et 1 277 blessés. Cependant, l’organisation iranienne Human Rights Activists, basée à Washington, avance un bilan bien plus élevé : 639 morts et plus de 1 320 blessés. Du côté israélien, on déplore 24 morts et plusieurs centaines de blessés depuis le début du conflit.
Téhéran affirme avoir visé une base militaire
Face aux accusations israéliennes, l’Iran a précisé que la cible principale de ses frappes n’était pas l’hôpital, mais un centre de commandement militaire situé à proximité. L’agence officielle IRNA affirme que les missiles visaient le quartier général du renseignement militaire israélien (IDF C4I) installé dans le parc technologique de Gav-Yam, non loin de l’hôpital Soroka. « L’hôpital a été exposé uniquement à l’onde de choc », assure Téhéran.
Vives tensions diplomatiques
La guerre des mots se poursuit aussi sur le front diplomatique. L’Iran accuse l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’avoir été complice de l’agression israélienne. Son porte-parole affirme que les rapports de l’AIEA, jugés « biaisés », ont servi de prétexte à l’attaque israélienne contre ses installations nucléaires.
Trump et Khamenei : messages croisés
À la télévision iranienne, le guide suprême Ali Khamenei a juré que « la nation iranienne ne se rendra jamais », avertissant les États-Unis des conséquences d’une éventuelle intervention. De son côté, Donald Trump, sans confirmer une telle option, a affirmé que Téhéran avait contacté Washington pour négocier.
Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade, la situation reste explosive. Chaque jour qui passe alourdit le bilan humain et rend plus incertaine la possibilité d’une sortie rapide de crise.