Le consul honoraire du Sénégal à Nouadhibou, Boughourbal Moulaye Abasse, vit au rythme des migrants sénégalais et tente de leur venir en aide à travers une prise en charge, une assistance et des conseils. Dans un entretien, il commente les opérations en cours en Mauritanie et insiste sur l’importance d’actions pour dissuader les jeunes de partir.

Selon lui, la montée de l’insécurité et du trafic de migrants en Mauritanie justifie les expulsions en cours. Il révèle que 1,2 million de migrants, dont une forte communauté malienne fuyant la guerre, transitent par la Mauritanie, devenue une route vers l’Europe après la fermeture des côtes sénégalaises et marocaines. Malgré l’appui de l’Espagne, le phénomène persiste, et les autorités locales peinent à le contrôler.

Pour protéger les Sénégalais, le consulat a recensé ses ressortissants et organise leur retour en toute sécurité. À Nouadhibou, 15 000 Sénégalais ont été identifiés, tandis qu’à Nouakchott, environ 300 000 vivent en famille et travaillent. Face au manque de budget, le consul finance lui-même des rapatriements, louant des bus et assurant la prise en charge des migrants démunis.

Il plaide pour une coopération interétatique avec un budget dédié et des mesures de rapatriement mieux encadrées. Estimant qu’il est impossible d’arrêter l’émigration, il insiste sur la nécessité de créer des emplois pour les jeunes et espère que l’exploitation du gaz renforcera les liens économiques entre le Sénégal et la Mauritanie.

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