Dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN, Jens Stoltenberg, le secrétaire général sortant de l’Alliance nord atlantique (OTAN), a partagé ses réflexions sur l’évolution de l’organisation au cours de la dernière décennie. Il a souligné que l’OTAN est devenue significativement plus puissante alors que le monde est devenu plus dangereux, notamment en réponse aux menaces croissantes posées par des acteurs comme la Russie et la montée en puissance militaire de la Chine.

Stoltenberg a indiqué que l’un des principaux succès de son mandat a été le renforcement de la défense collective des alliés. Cela s’est traduit par l’augmentation des dépenses de défense des pays membres, l’amélioration de l’interopérabilité des forces et le renforcement de la présence militaire de l’OTAN en Europe de l’Est. Ce déploiement accru, motivé en grande partie par l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, visait à dissuader toute agression contre les États membres situés aux frontières orientales de l’alliance.

Concernant les revers, Stoltenberg a évoqué le conflit en Ukraine, où l’OTAN a apporté un soutien militaire considérable à Kiev, mais sans intervention directe, ce qui a conduit à une guerre prolongée et dévastatrice. Il a qualifié cette situation de « douloureuse », reconnaissant les limites de l’influence de l’OTAN face à une Russie déterminée à poursuivre son offensive.

Il a également mentionné le retrait des troupes d’Afghanistan en 2021, un événement marqué par le retour rapide des talibans au pouvoir. Stoltenberg a décrit ce retrait comme un moment difficile pour l’OTAN, illustrant les défis de mener des opérations prolongées de stabilisation et de nation-building dans des environnements complexes et hostiles. Il a admis que, malgré des décennies d’efforts et de ressources considérables investies, les résultats ont été décevants et ont soulevé des questions sur l’efficacité de l’intervention de l’alliance.

Stoltenberg a conclu en affirmant que, bien que l’OTAN ait connu des succès notables dans le renforcement de sa capacité de défense collective, les défis géopolitiques persistants, tels que ceux observés en Ukraine et en Afghanistan, montrent que l’alliance doit continuer à s’adapter et à se préparer à un monde de plus en plus imprévisible.

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