De plus en plus de jeunes Sénégalais s’adonnent aux jeux de hasard, espérant gagner rapidement de l’argent. Derrière cette tendance, se cachent pourtant des conséquences lourdes : endettement, addiction et déscolarisation.
Les jeux de hasard connaissent une popularité grandissante au Sénégal, notamment chez les jeunes. Paris sportifs, loteries et casinos en ligne attirent une génération en quête de gains rapides. Dans les rues, les cybers et même sur les applications mobiles, ils misent souvent leurs faibles économies, espérant transformer quelques francs en fortune.
Ce phénomène inquiète parents et spécialistes. De nombreux jeunes, pris dans l’engrenage du jeu, abandonnent l’école ou délaissent leur apprentissage. « Mon fils ne pense plus qu’aux paris sportifs, il ne se concentre plus sur ses études », témoigne une mère désemparée. Certains s’endettent auprès de leurs proches, tandis que d’autres sombrent dans la délinquance pour financer leur addiction.
Les conséquences psychologiques sont tout aussi alarmantes. Le jeu crée une dépendance qui entraîne stress, frustration et parfois dépression. Les échecs successifs poussent certains à des actes désespérés, allant jusqu’au vol ou à l’agression pour tenter de récupérer leurs pertes.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour encadrer ce secteur en pleine expansion. Des campagnes de sensibilisation et des restrictions sur l’accès des mineurs aux jeux sont régulièrement proposées. Le gouvernement, conscient du danger, envisage un renforcement des contrôles et une meilleure régulation des plateformes de paris.
Cependant, seule une prise de conscience collective pourra limiter l’ampleur de ce fléau. Parents, éducateurs et autorités doivent unir leurs efforts pour protéger la jeunesse sénégalaise d’un piège aux conséquences souvent dramatiques.