Des héroïnes de l’écologie célébrées à Marlodj

Ce samedi, les femmes du Delta du Saloum ont célébré la Journée Internationale de la Mangrove.
À Marlodj, elles ont réaffirmé leur engagement écologique, social et économique.
Elles protègent, restaurent et valorisent la mangrove depuis plus de vingt ans.

Un combat au quotidien pour la survie des écosystèmes

Ces femmes ne se contentent plus d’exploiter la mer.
Elles reboisent les mangroves, sensibilisent les populations et innovent économiquement.
Organisées en Union Locale, elles mènent une lutte vitale pour leurs communautés.

Des gestes invisibles, mais puissants

Dans les îles de Marlodj, Marsoulou, Marfafako et Marwandié, elles replantent sans relâche.
Elles défendent la mer, nourrissent les villages et préservent la biodiversité.
Leur travail, souvent ignoré, est un acte de résistance silencieuse.

Un engagement face aux menaces industrielles

Mama Ndiémé, animatrice locale, plante des propagules depuis 1998.
Elle dénonce les dangers liés à l’exploitation pétrolière.
« Une goutte suffit à tout détruire », prévient-elle.

En 2024, ces femmes ont restauré 54 hectares de mangrove.
Elles ont planté 2,1 millions de propagules sans appui régulier de l’État.

Des partenaires engagés à leurs côtés

L’ONG Lumière Synergie pour le Développement (LSD) soutient ces efforts depuis 2022.
Elle fournit carburant, outils et logistique.
Elle intervient dans plusieurs localités du Saloum, y compris Marlodj.

Un message pour l’État et le monde

Fatou Samba, présidente à Bargny, interpelle les autorités :
« Ces mangroves nourrissent jusqu’à Dakar. Pourquoi les menacer ? »
Elle fustige les politiques contradictoires et l’inaction face aux dangers industriels.

Un trésor écologique à protéger d’urgence

Les mangroves abritent des espèces menacées, comme le lamantin d’Afrique de l’Ouest.
Elles captent le carbone, protègent les côtes et régulent les sols.
Elles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.

Vers une reconnaissance nationale et internationale

Babacar, expert en suivi de projets, salue ce reverdissement inédit.
« Il y a dix ans, cette zone était désertique », témoigne-t-il.
Grâce à ces femmes, la mangrove revit et l’espoir renaît.

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