Le Sahel, une région déjà fragilisée par des conflits multiples et des tensions politiques, fait face à une crise grandissante : les disparitions forcées. Derrière ces disparitions, on trouve l’implication de deux acteurs majeurs : les juntes militaires et les groupes djihadistes. Ces phénomènes alimentent la violence, l’instabilité et la peur parmi les populations locales.

Les djihadistes : Une spirale de violences et de disparitions

Les groupes djihadistes, comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ou l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), contribuent également aux disparitions forcées dans la région. En plus de mener des attaques terroristes et des enlèvements, ces groupes utilisent les disparitions comme moyen d’intimidation et de contrôle. Les civils sont souvent pris entre deux feux : d’un côté les forces militaires qui les accusent d’être complices des djihadistes, et de l’autre, les groupes armés qui les soumettent à des pressions pour qu’ils se joignent à leur cause ou les punissent s’ils refusent.

Les communautés locales, souvent livrées à elles-mêmes face à ces deux forces, vivent dans une peur constante. Les disparitions sont utilisées pour semer la division et exercer une pression psychologique sur les populations, qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité extrême.

L’impact sur les populations du Sahel

Les disparitions forcées ont des conséquences dévastatrices sur les familles des victimes, qui vivent dans l’angoisse de ne jamais retrouver leurs proches. Cette situation contribue également à l’exode massif des populations et à la dégradation des conditions de vie dans la région. Les institutions de la région, déjà fragiles, peinent à faire face à cette crise et à répondre aux demandes des populations en quête de justice et de sécurité.

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