Une audition très attendue
Le lundi 2 juin, Khadim Bâ a comparu devant le juge Idrissa Diarra. Ce dernier préside le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF). L’audition portait sur le fond du dossier.
Des accusations lourdes
L’Administration des Douanes accuse Khadim Bâ de change illégal, de non-rapatriement de fonds et d’importation illicite. Le patron de Locafrique rejette fermement ces accusations.
Une ligne de défense claire
Devant le magistrat, Khadim Bâ a nié toute implication directe. Il affirme avoir agi uniquement comme « facilitateur ». Il précise n’avoir été ni importateur ni prestataire.
Des partenaires identifiés
Selon lui, les importateurs étaient Total, la SAR et Touba Oil. Il assure que ces sociétés ont respecté toutes les obligations douanières.
Des transactions légales, selon l’accusé
Khadim Bâ insiste : toutes les opérations ont eu lieu en francs CFA, au Sénégal. Il affirme avoir reçu l’aval de la BCEAO, avec la signature d’Ahmadou Al Aminou Lô, alors directeur national.
Un apport économique mis en avant
Il dit avoir injecté plus de 390 milliards de francs CFA dans l’économie nationale. Il conteste l’accusation de non-rapatriement de 45 milliards de commissions.
Un rapport d’expertise en sa faveur
Le cabinet Cecogex a produit un rapport versé au dossier. Il conteste l’application des textes juridiques invoqués par les Douanes. Il évoque notamment l’article 3 du Règlement n°09/2012/UEMOA, qui viserait uniquement les exportations de biens.
Des irrégularités dénoncées
Le rapport dénonce plusieurs vices de forme dans le procès-verbal des Douanes. Il rappelle qu’aucune loi n’imposait alors le rapatriement de fonds pour ce type de contrat.
Un règlement entré en vigueur récemment
L’obligation de rapatriement pour ces opérations est nouvelle. Le Règlement UEMOA de décembre 2024 l’a introduite. Mais il reste inapplicable tant que la BCEAO n’a pas publié les instructions officielles.