La 30e édition du rapport semestriel de la Banque mondiale sur l’économie africaine, publiée le lundi 14 octobre, révèle une reprise économique fragile en Afrique subsaharienne, avec une croissance projetée à 3 % en 2024 et une baisse de l’inflation à 4,9 %. Dans ses recommandations, la Banque mondiale insiste particulièrement sur l’importance d’investir dans l’éducation.

L’Afrique subsaharienne reste la région du monde qui investit le moins dans l’éducation par habitant. Un tiers des enfants y abandonnent l’école avant d’avoir achevé le cycle primaire. La Banque mondiale reconnaît que les contraintes budgétaires actuelles forcent les gouvernements à faire des choix difficiles. Selon une étude de l’ONG Christian Aid, une trentaine de pays africains dépensent davantage pour le service de la dette que pour l’éducation et la santé combinées.

Cependant, la Banque mondiale rappelle que les retombées économiques de l’éducation sont significatives, créant un « cercle vertueux » de développement. Une éducation de base universelle pourrait par exemple doubler le produit intérieur brut (PIB) par habitant et ajouter 1,4 point de pourcentage à la croissance économique annuelle. L’institution recommande que 7 % des budgets nationaux soient alloués à l’éducation, contre seulement 3 % actuellement. Elle souligne également la nécessité de faire des investissements plus efficients, en améliorant la gestion des enseignants pour réduire l’absentéisme et en optimisant les infrastructures et les ressources.

Avec une population active qui devrait doubler d’ici 2050, la Banque mondiale met en garde contre les conséquences d’un sous-investissement dans l’éducation. Pour atteindre l’objectif d’une éducation universelle d’ici 2030, il faudrait recruter 11 millions d’enseignants supplémentaires et construire 9 millions de salles de classe à travers le continent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *