La Cour suprême a levé lundi la suspension d’un décret signé par Donald Trump.
Ce décret autorise le démantèlement progressif du ministère fédéral de l’Éducation.
La majorité conservatrice de la Cour a soutenu la décision présidentielle.
Cette décision constitue une nouvelle victoire politique pour Donald Trump.
Une réduction massive déjà amorcée
En mars, le ministère de l’Éducation a annoncé une réduction de 50 % de ses effectifs.
Peu après, Trump a ordonné à Linda McMahon d’engager l’élimination totale du ministère.
La droite américaine a salué ce projet ambitieux et controversé.
Mais cette suppression nécessite l’accord du Congrès, toujours indispensable.
Vives contestations et recours judiciaires
Une vingtaine d’États et plusieurs syndicats ont déposé un recours contre ce décret.
Ils dénoncent une atteinte au principe de séparation des pouvoirs.
Selon eux, Trump outrepasse les prérogatives constitutionnelles du Congrès.
Un juge fédéral de Boston leur a donné raison en mai dernier.
Il a suspendu le décret et ordonné la réintégration des fonctionnaires licenciés.
La Cour suprême annule la suspension
Lundi, la Cour suprême a annulé cette suspension, validant provisoirement le décret.
Trois juges progressistes s’y sont opposés, en vain.
La juge Sonia Sotomayor a qualifié cette décision d’« indéfendable ».
Elle a dénoncé une dérive autoritaire de l’exécutif.
Un ministère affaibli mais encore indispensable
L’Éducation reste un domaine local aux États-Unis, contrairement à la France.
Mais le ministère fédéral joue un rôle clé dans les subventions aux écoles défavorisées.
Il finance de nombreux programmes éducatifs dans les zones pauvres.
Sa disparition totale nécessiterait une loi votée par 60 sénateurs.
Une stratégie de démantèlement plus large La Cour suprême avait déjà ouvert la voie à d’autres licenciements massifs.
Elle a récemment annulé une décision bloquant la suppression de postes fédéraux.
