Les Sénégalais font face à une flambée des tarifs de l’électricité, qui alourdit considérablement leurs factures. Une situation qui suscite colère et incompréhension, alors que les autorités invoquent un besoin de réajustement économique.


Depuis plusieurs semaines, les consommateurs sénégalais constatent une nette augmentation du coût de l’électricité. Les factures s’alourdissent, parfois du simple au double, provoquant une vague de mécontentement dans les foyers comme chez les petits commerçants. Beaucoup s’interrogent : comment expliquer une telle hausse dans un contexte économique déjà difficile pour la majorité des ménages ?

Les autorités, à travers la SENELEC, justifient cette mesure par un nécessaire rééquilibrage tarifaire. L’État a décidé de réduire progressivement ses subventions au secteur de l’énergie, dans le but de rendre le système plus soutenable. En toile de fond, la hausse des coûts d’importation des combustibles et les charges liées à la production électrique rendent l’équation budgétaire de plus en plus complexe pour la société nationale.

Si les consommateurs à faibles revenus, bénéficiant de la tranche sociale, échappent partiellement à cette hausse, les autres catégories d’abonnés ne sont pas épargnées. Résultat : des ménages aux revenus modestes, pourtant exclus du tarif social, se retrouvent en grande difficulté pour faire face à leurs nouvelles factures. Plusieurs d’entre eux affirment ne pas avoir augmenté leur consommation, et dénoncent un manque de clarté dans le mode de calcul.

La grogne s’étend aussi aux petites entreprises et aux artisans, fortement impactés par l’augmentation du coût de production. Certains évoquent la nécessité de répercuter ces hausses sur leurs prix, ce qui pourrait entraîner une augmentation générale du coût de la vie.

Sur les réseaux sociaux comme dans la rue, les voix s’élèvent pour exiger plus de transparence et des solutions immédiates. Certains mouvements citoyens appellent à un gel de la hausse, voire à un audit indépendant du système de facturation. D’autres demandent à l’État de revoir sa politique énergétique pour favoriser une production plus locale et plus verte, moins dépendante des fluctuations internationales.

Face à la colère grandissante, le gouvernement tente de rassurer, affirmant que cette réforme est indispensable pour garantir la continuité du service et renforcer la capacité énergétique du pays. Il promet également des mesures d’accompagnement pour les couches les plus vulnérables.

Mais sur le terrain, les Sénégalais s’interrogent sur l’avenir : jusqu’où iront ces hausses, et surtout, quand verront-ils les bénéfices promis d’une telle transformation du secteur de l’énergie ? En attendant, la facture continue de grimper, et la tension monte.

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