Au Sénégal, la transhumance politique – ce passage d’un parti à un autre – se répète à chaque période électorale. Ce phénomène soulève des questions : résulte-t-il d’un manque d’idéologie dans la classe politique ou de la recherche d’intérêts personnels ? Ces changements fréquents de camp nuisent à la crédibilité du paysage politique et suscitent un sentiment de défiance chez les citoyens.

Quête d’intérêts ou absence de conviction politique ?

Le phénomène de transhumance s’observe souvent lors des élections, lorsque des acteurs politiques quittent leur parti pour rejoindre celui qui est au pouvoir ou se rapproche d’une éventuelle victoire. Certains justifient ce choix par le besoin de « contribuer » au développement du pays. Cependant, la population y voit souvent une simple quête de privilèges.

La plupart des transhumants sont souvent des élus, des responsables locaux ou des cadres influents. Pour beaucoup, cette mobilité politique est perçue comme une absence de convictions fortes et de projets clairs pour le Sénégal. Le manque d’idéologie dans les partis politiques, qui peinent à offrir des lignes de conduite stables, alimente également cette instabilité.

Conséquences pour la démocratie

Les citoyens se montrent de plus en plus sceptiques face aux engagements de leurs dirigeants. La transhumance politique mine la confiance dans les institutions et brouille les repères idéologiques des partis. En restant ancré dans des valeurs et une vision cohérente, un parti pourrait éviter ce phénomène et renforcer sa base.

Face à cette situation, des mesures pour renforcer l’attachement aux valeurs politiques et éviter les changements de camp pour des motifs personnels deviennent urgentes. Les citoyens appellent à une classe politique engagée et transparente, capable de faire passer l’intérêt général avant les bénéfices individuels.

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