Une candidature justifiée par les défis sécuritaires et économiques
En juillet dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé sa candidature à un quatrième mandat.
Il a justifié sa décision par la nécessité de préserver la stabilité nationale, invoquant des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent.
Mais cette position ne convainc pas Laurent Gbagbo, son prédécesseur à la tête de la Côte d’Ivoire.
Gbagbo rejette les arguments de Ouattara
Interviewé récemment par le journaliste Alain Foka, Laurent Gbagbo a déclaré ne pas comprendre les arguments de son successeur.
Selon lui, les menaces sécuritaires ne peuvent pas justifier une présidence à durée indéterminée.
« Ce n’est pas parce qu’il y a des menaces sur la Côte d’Ivoire que Ouattara doit s’accrocher au pouvoir », a-t-il affirmé.
« Cessons d’être nègres, c’est pour ça qu’on se moque de nous »
Dans un ton direct et sans détour, l’ancien chef d’État a dénoncé ce qu’il appelle une excuse politique.
« Les États-Unis font face à des menaces nucléaires de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie. Ce n’est pas pour autant que Trump va dire : comme il y a des menaces, je reste au pouvoir. Cessons d’être nègres, parce que c’est pour ça qu’on se moque de nous », a-t-il lancé.
« Pourquoi serait-il le seul à pouvoir diriger ? »
Laurent Gbagbo estime qu’un autre dirigeant élu peut faire face aux mêmes défis que Ouattara évoque.
« Pourquoi ce serait seulement lui, Ouattara, le seul Zoro de la situation ? Il y a toujours une menace. Moi, j’ai connu la guerre, une vraie guerre terroriste, et j’ai fait face », a rappelé l’ex-président ivoirien.