Chargé de l’organisation, du suivi et de la régulation de la lutte au Sénégal, le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG) joue un rôle central dans l’encadrement de ce sport national. Par cette instance, une structuration progressive de l’arène a été opérée, garantissant professionnalisation, sécurité et discipline.
Depuis sa création, le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG) a été investi de missions essentielles visant à organiser et encadrer l’une des disciplines les plus populaires du Sénégal : la lutte avec frappe. Par le ministère des Sports, cette structure a été placée au cœur du dispositif de gouvernance sportive nationale.
Sous l’autorité du CNG, les licences des lutteurs sont délivrées, les calendriers de combats sont validés, et les règles sanitaires et sécuritaires sont imposées. Une normalisation de l’activité a ainsi été rendue possible, mettant fin à l’anarchie qui avait longtemps caractérisé les débuts du sport roi.
Des règlements stricts ont été élaborés et sont appliqués à chaque saison. Les sanctions en cas de violence, d’abandon ou d’indiscipline sont décidées par les commissions compétentes du CNG, dont les décisions font jurisprudence dans le milieu. Par ce biais, une crédibilité a été assurée à la discipline sur le plan national et international.
Le rôle du CNG s’étend également à la formation des arbitres, à la gestion des assurances des athlètes, ainsi qu’à la protection de l’intégrité physique des lutteurs. Par ses services médicaux, un encadrement sanitaire rigoureux a été instauré lors des grandes affiches, permettant une meilleure prévention des incidents.
Cependant, ces dernières années, des critiques ont été émises à l’encontre du Comité, accusé parfois de lenteur dans la prise de décisions ou de manque de transparence dans la gestion des ressources. En réponse, plusieurs réformes ont été annoncées afin de renforcer la participation des acteurs (promoteurs, lutteurs, managers) dans les processus décisionnels.
À travers le CNG, c’est l’image d’une lutte sénégalaise modernisée, régulée et respectée qui est portée. Un rôle structurant qui a permis à l’arène nationale de devenir un véritable secteur économique, générant des revenus pour des milliers de familles, tout en participant à la valorisation du patrimoine culturel sénégalais.