Le gouvernement malien a récemment annoncé que la Russie a confirmé son engagement à soutenir le Mali, malgré les lourdes pertes subies par le groupe de mercenaires Wagner lors des récents combats. Ces affrontements, qui se sont déroulés entre le 25 et le 27 juillet à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne, ont opposé l’armée malienne et le groupe Wagner à des séparatistes et des jihadistes.
Selon le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, la Russie a réaffirmé son soutien lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Lavrov a souligné que la Russie se tient fermement aux côtés du Mali et des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui inclut également le Burkina Faso et le Niger. Cette alliance s’oppose à l’influence de la CEDEAO, ce qui marque un tournant significatif dans les alliances régionales.
Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a reconnu que l’armée malienne et le groupe Wagner avaient subi une défaite lors de la bataille de Tinzaouatène, mais il a également affirmé que cette défaite ne signifierait pas la fin de la guerre contre les terroristes. Les groupes armés séparatistes et jihadistes ont revendiqué avoir infligé de lourdes pertes, tuant des dizaines de membres de Wagner et de soldats maliens, une des plus grandes défaites pour Wagner en Afrique à ce jour.
Depuis 2022, le Mali a opéré un virage stratégique en rompant avec ses anciens partenaires occidentaux, notamment la France, pour se rapprocher de la Russie. Ce changement de cap s’est accompagné d’un soutien militaire accru de la part de la Russie, marqué par la présence du groupe paramilitaire Wagner. Cette réorientation témoigne de la volonté du Mali de renforcer sa coopération avec Moscou dans le contexte de la lutte contre les groupes terroristes et de la quête de stabilité régionale.
