Aïda Mbodj se prononce sur l’appellation du ministère de la Femme au Sénégal, soulignant l’importance d’une approche inclusive
Aïda Mbodj, nouvelle directrice de la Der/Fj, a exprimé son point de vue sur la polémique entourant l’absence de l’appellation « ministère de la Femme » dans le gouvernement de Sonko. Lors de la Journée internationale de la Famille, elle a expliqué que cette appellation, introduite pour des raisons politiques, est en réalité récente et réductrice. Elle prône pour une vision plus large englobant famille, femme et enfants, reflétant mieux les réalités et responsabilités du ministère.
Un débat d’actualité sur la place des femmes dans le gouvernement
En marge de la Journée internationale de la Famille, Aïda Mbodj s’est exprimée en présence de Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des solidarités, sur un sujet qui suscite de vives réactions : l’absence de la mention « ministère de la Femme » dans le gouvernement de Sonko. Les organisations de défense des droits des femmes ont vivement critiqué cette omission, y voyant un recul pour la représentation féminine.
Une appellation évolutive et symbolique
Aïda Mbodj a rappelé que l’appellation « ministère de la Femme » est une création relativement récente. « En 2004, j’ai intégré le ministère de la Famille, du Développement et de la Solidarité », a-t-elle précisé, soulignant que l’intitulé a évolué pour des raisons politiques et stratégiques, notamment pour renforcer sa visibilité avant les élections de 2007. À cette époque, le ministère a été renommé « ministère de la Famille, de la Solidarité et de l’Entreprenariat Féminin », et plus tard « Famille et organisations féminines » jusqu’en 2011.
Pour une approche plus inclusive
Selon Mbodj, la controverse actuelle autour de la dénomination est déplacée. « C’est le même ministère de la Famille et mieux, quand on parle de la femme seulement, c’est même réducteur pour les femmes parce qu’en réalité c’est le ministère de la Femme dans toutes ses composantes, c’est-à-dire famille, femme, enfants, etc. », a-t-elle argumenté. Elle soutient qu’une appellation plus large est plus représentative des différentes dimensions et responsabilités que le ministère doit couvrir.
Un appel à la réflexion
Les propos d’Aïda Mbodj invitent à une réflexion plus profonde sur la terminologie utilisée pour désigner les institutions gouvernementales et sur la manière dont elle peut influer sur la perception et l’efficacité des politiques publiques. Elle insiste sur l’importance de reconnaître et d’intégrer toutes les composantes de la société dans la mission du ministère, plutôt que de se limiter à une seule facette, celle de la femme.
Le débat sur l’appellation du ministère de la Femme au Sénégal met en lumière des enjeux cruciaux concernant la représentation et l’inclusivité dans les institutions publiques. Les perspectives apportées par des figures comme Aïda Mbodj enrichissent cette discussion et soulignent la nécessité d’une approche globale et inclusive.