Face à l’occupation anarchique de l’espace public et à la persistance de la mendicité organisée, le ministre de l’Intérieur, Me Bamba Cissé, invite les citoyens à s’impliquer activement dans la préservation de leur environnement. Il annonce une politique de tolérance zéro contre les réseaux qui menacent la sécurité et la salubrité dans les villes.
Le ministre de l’Intérieur, Me Bamba Cissé, hausse le ton contre les dérives qui affectent le cadre de vie urbain au Sénégal. Dans une déclaration ferme, il a invité les habitants des quartiers à s’engager davantage dans la protection de leur environnement, en adoptant une posture de vigilance citoyenne face aux occupations illicites de l’espace public.
« J’invite les quartiers à s’investir davantage dans la défense et la préservation de leur cadre de vie », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité pour les populations de signaler sans délai aux autorités compétentes toute installation de fortune ou occupation irrégulière. Il appelle également à une surveillance communautaire pour empêcher toute réinstallation illégale sur des sites déjà libérés.
Le ministre a profité de cette sortie pour annoncer une politique de tolérance zéro contre la mendicité organisée, qu’il qualifie de menace sécuritaire et sanitaire. Selon Me Bamba Cissé, certaines formes de mendicité ne relèvent pas simplement d’une précarité individuelle, mais sont liées à des réseaux structurés de traite de personnes exploitant des individus vulnérables, souvent des enfants, dans un mépris total des droits humains.
« Ces réseaux mettent en danger la sécurité de nos concitoyens et compromettent la salubrité de nos villes », a-t-il alerté. Pour y faire face, le ministère de l’Intérieur entend renforcer la coordination avec les forces de sécurité, les collectivités territoriales et les services sociaux, dans le but de démanteler ces circuits et de réinsérer les victimes.
L’appel du ministre s’inscrit dans une volonté plus large de restaurer l’ordre et de garantir un cadre de vie décent pour tous, dans un contexte où les défis liés à l’urbanisation galopante, à l’insalubrité et à la criminalité urbaine deviennent de plus en plus pressants.
Cette nouvelle posture des autorités marque un tournant dans la gestion de l’espace public et des problématiques sociales en milieu urbain. Elle interpelle à la fois les institutions, les collectivités locales et les citoyens sur leur rôle dans la construction d’un environnement sûr, propre et respectueux de la dignité humaine.