Depuis le 14 février, le pape Jorge Bergoglio, âgé de 88 ans, est hospitalisé à Rome. Et malgré les annonces quotidiennes du Vatican, son état de santé inquiète.
Parmi les fidèles, l’inquiétude est immense depuis le jour de l’hospitalisation du pape François. Le 14 février dernier, Jorge Bergoglio est arrivé dans une clinique de Rome dans un «état critique» pour une double pneumonie. Depuis ce jour, l’état de santé du pape s’est «légèrement» amélioré et son pronostic vital n’est plus réservé ; pour autant, le souverain a décidé, ce 25 février, de convoquer un consistoire ordinaire. Si la date de cet événement n’est pas encore connue, dans le monde catholique, l’heure est aux spéculations. Va-t-il renoncer ? Va-t-il réussir à assurer la Semaine sainte ? Dans les colonnes du Parisien, un employé du Vatican a dévoilé : «S’il fallait faire des paris, il y a au moins 10 % de chance qu’il annonce sa renonciation.» Un optimisme qui n’est pas partagé par tout le monde…
La convocation de ce consistoire ordinaire ne laisse présager rien de bon, en effet, pendant ce regroupement des cardinaux, l’ordre du jour n’est autre que la canonisation de nouveaux saints. Et selon le spécialiste français de la papauté, Bernard Lecomte, qui s’est exprimé chez nos confrères du Parisien : « C’est un prétexte derrière lequel se cache peut-être la velléité d’une démission. » Dans tous les cas, l’état de santé du pape François ne lui permettra peut-être pas d’assurer Pâques, une période souvent éprouvante. Et le message audio enregistré par le souverain et diffusé le 6 mars place Saint-Pierre n’a pas aidé les fidèles à être rassurés pour la suite.
Son prédécesseur Benoît XVI avait lui aussi convoqué une réunion des cardinaux
En 2013, le pape Benoît XVI, épuisé, avait lui aussi décidé de convoquer un consistoire ordinaire pour annoncer sa renonciation. Et hasard du calendrier, c’était aussi en février. Toujours, selon le spécialiste de la papauté, l’état de santé de son prédécesseur n’était à l’époque pas aussi inquiétant que celui du pape François. « Benoît XVI, en 2013, n’était pas aussi malade que François, mais il était épuisé. Personne ne s’attendait à ce qu’il démissionne car le précédent datait du XVe siècle ! » Dans tous les cas, la fin de l’hospitalisation du pape François n’a pas encore été annoncée. Et dans La Croix, une source vaticane a révélé qu’il était « trop tôt pour parler d’un retour à la résidence Sainte-Marthe.» Le lieu de vie du souverain.