Au Sénégal, les femmes sont au cœur de l’activité économique à travers les tontines, GIE et coopératives. Pourtant, leur potentiel reste freiné par un accès limité à l’information, à la formation et aux financements.
C’est pour lever ces obstacles que le Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFETS) organise, du 1er au 3 octobre 2025 à Dakar, un atelier de formation sur l’économie sociale et solidaire (ESS). L’objectif est clair : renforcer les capacités de ses membres et promouvoir des initiatives collectives durables et inclusives.
L’ESS, un levier de développement équitable
Reconnue par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme un moteur de travail décent, l’ESS regroupe coopératives, associations, mutuelles et entreprises sociales qui placent l’humain avant le profit.
Durant cet atelier, les participantes ont travaillé sur :
- la compréhension des concepts de l’ESS ;
- la formulation de projets collectifs ;
- la création d’une coopérative nationale.
Un document de recommandations viendra sanctionner les travaux.
Un modèle déjà ancré dans la culture sénégalaise
Dans son allocution, la présidente du RENAFETS, Fatou Binetou Yafa, a rappelé que l’ESS est déjà une réalité dans la culture des femmes sénégalaises, citant les tontines comme un modèle ancestral d’autonomisation financière.
Elle a également salué l’existence d’un ministère dédié à la microfinance et à l’économie sociale et solidaire, preuve de l’intérêt croissant de l’État pour ce secteur.
Vers une autonomie économique accrue
À travers cette initiative, le RENAFETS entend faire de l’économie sociale et solidaire un outil stratégique pour :
- l’indépendance économique des femmes ;
- leur pleine participation au développement du Sénégal.