Face aux défis liés à l’insécurité alimentaire, au chômage des jeunes et à l’urbanisation croissante, l’agriculture urbaine connaît un regain d’intérêt dans la capitale sénégalaise. À Dakar, toits, balcons et terrains abandonnés se transforment en espaces de culture innovants.


Dans les quartiers de Dakar, des initiatives citoyennes et entrepreneuriales remettent la terre au cœur de la ville. L’agriculture urbaine, autrefois marginale, devient une réponse concrète à plusieurs enjeux : alimentation saine, emploi local et adaptation au changement climatique.

Des jeunes diplômés en agronomie ou en reconversion installent des potagers bio sur les toits d’immeubles ou dans des bacs sur les balcons. Les systèmes hydroponiques et aquaponiques, qui utilisent peu d’eau et de terre, se démocratisent grâce aux formations accessibles et aux appuis de certaines ONG.

En parallèle, des collectivités locales s’impliquent. La mairie de Dakar a lancé plusieurs projets pilotes de jardins partagés dans des zones périphériques, favorisant la participation communautaire et la sensibilisation à l’environnement.

Les avantages sont multiples : production de légumes frais à moindre coût, réduction de l’empreinte carbone liée au transport, recyclage des déchets organiques, création d’emplois verts. Pour de nombreuses familles, c’est aussi un moyen de compléter les revenus face à l’inflation.

Mais des défis persistent. Le manque d’espace, les contraintes foncières, l’accès à l’eau et la formation technique limitent encore l’extension de ce modèle. L’État, les collectivités et les partenaires techniques doivent renforcer leur soutien pour faire de l’agriculture urbaine un pilier de résilience et de développement local.

À Dakar, la terre pousse désormais là où on ne l’attendait plus. Une révolution discrète, mais prometteuse.

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