Contexte et mobilisation
Vendredi dernier, une foule compacte a parcouru les artères de Mbour. L’objectif ? Dire stop à l’émigration irrégulière. Cette marche fait suite au naufrage d’une pirogue sur les côtes de la ville, survenu il y a quelques semaines.
Des jeunes, des vieux, des femmes et des hommes ont marché ensemble, en silence. Ils ont tous exprimé leur ras-le-bol face à un fléau qui décime la jeunesse mbouroise. Il s’agissait également de rendre hommage à tous les disparus.
Propositions concrètes pour résoudre la crise
Dame Seck, inspecteur de l’éducation, a pris la parole pour expliquer la situation. « Les habitants de Mbour unissent leurs forces pour exprimer leur indignation », a-t-il déclaré. Il a précisé que les quartiers de « Teffess » et « Thiocé » sont particulièrement touchés.
Mémorandum de 22 mesures
Dans cette optique, un mémorandum de 22 mesures a été rédigé et présenté. Si l’État applique ces mesures, Dame Seck est convaincu que d’ici cinq ans, l’émigration irrégulière sera un souvenir.
Parmi les propositions :
– Surveillance accrue des côtes : La marine et la police doivent intervenir pour empêcher les pirogues de quitter les côtes.
– Soutien économique : Financer les capitaines et les propriétaires de pirogues au chômage à cause de la raréfaction des ressources marines.
Appel à l’action
Mansour Diallo a également pris la parole pour insister : « Nous ne pouvons rester silencieux face à cette situation insupportable ». Il a exhorté toutes les parties prenantes à agir immédiatement, en proposant des solutions adaptées pour mettre fin à l’émigration irrégulière.
Engagement des autorités
À la fin de la marche, les organisateurs ont remis le mémorandum au préfet de Mbour, Amadou Diop. Ce dernier a réitéré les condoléances de l’État et a assuré que le document serait **exploité** et transmis aux autorités compétentes. ** »L’État prendra toutes les dispositions nécessaires »**, a-t-il conclu.