Accusations de sorcellerie à Ndiaganiao : un drame relance le débat
À Ndiaganiao, la population a violemment pris à partie la famille de Saliou Ndong, étudiant revenu consulter des tradipraticiens après des examens médicaux normaux. Accusés d’anthropophagie, sa mère, son oncle et son frère ont vu leur domicile saccagé, entraînant plusieurs arrestations.
Ce drame illustre la persistance des croyances en sorcellerie au Sénégal, phénomène également observé au Ghana et en Guinée-Bissau selon Amnesty International.
Témoignages opposés
- A. Sall, professeur de philosophie à l’UCAD, nie l’existence du « dëmm », expliquant que maladies et fièvres sont souvent mal interprétées.
- Bineta M. Dia, étudiante, affirme avoir été témoin de pratiques de sorcellerie dans son village du Fouta, racontant comment une cousine brillante a dû abandonner ses études après avoir été victime de jalousie mystique.
- GN. Mangane évoque la mort de sa mère, faussement accusée de sorcellerie en Casamance.
Avis religieux
- Oustaz Mass Diéye réfute l’existence du « dëmm » au sens de mangeur d’hommes, rappelant que seule la médisance, le mauvais œil ou l’influence des djinns sont reconnus en islam. Il condamne fermement les accusations infondées, rappelant qu’elles auront des conséquences au Jour du Jugement.