Interpellé samedi à l’hôtel Terrou-Bi par des agents de la Sûreté urbaine, le patron de presse Soya Diagne a été relâché quelques heures plus tard, sous convocation pour lundi 13 octobre. Sur sa page Facebook, il a relaté le déroulement de son arrestation, qu’il juge inexpliquée et arbitraire.
Une interpellation surprise au cœur de Dakar
Samedi après-midi, Soya Diagne, figure médiatique proche de l’opposition, se trouvait à l’hôtel Terrou-Bi, à Dakar. Selon ses propres propos, cinq agents de la Sûreté urbaine l’ont encerclé avant de lui demander son identité.
« Ils m’ont dit que c’était la police et qu’ils avaient reçu l’ordre de m’emmener », a-t-il déclaré. Sans résistance, il les a suivis jusqu’au commissariat central de Dakar.
Une convocation remise sans explication
Arrivé à la Sûreté urbaine, le journaliste raconte avoir attendu environ trente minutes avant de recevoir une convocation pour le lundi 13 octobre à 10 heures.
« On m’a juste remis une convocation sans m’expliquer la raison de mon interpellation », a-t-il précisé.
Selon ses dires, il n’avait reçu aucun appel ni notification préalable avant cette opération policière.
Soya Diagne dénonce une “énigme” judiciaire
Dans un ton empreint d’ironie et de frustration, Soya Diagne a qualifié l’épisode d’« énigmatique ».
« Je ne comprends pas jusqu’à présent ce qui motive un tel agissement », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
L’ancien collaborateur de Khalifa Ababacar Sall dit attendre des explications de la part des autorités sur les motifs exacts de cette interpellation.
Une convocation sous tension politique
Proche de plusieurs figures de l’opposition, Soya Diagne s’est souvent exprimé sur des sujets sensibles.
Cette interpellation, jugée soudaine et non motivée, intervient dans un contexte politique tendu où les voix critiques font régulièrement l’objet de convocations policières.
Le patron de presse est attendu ce lundi à 10 heures devant les enquêteurs de la Sûreté urbaine pour s’expliquer.
