Lors des débats parlementaires sur la loi de finances, le député Mbaye Dione a salué la démarche budgétaire du gouvernement, qualifiée d’acte de bonne gouvernance. Il a toutefois alerté sur la baisse des ressources extérieures, la soutenabilité de la dette publique et les défis liés au financement des investissements, notamment dans le secteur agricole.

Un budget jugé plus réaliste

D’entrée de jeu, Mbaye Dione s’est félicité de l’orientation prise par le gouvernement dans l’élaboration de la loi de finances. Selon lui, l’exercice budgétaire permet de « raccrocher les prévisions aux réalisations », condition essentielle à la crédibilité de l’action publique. Le parlementaire a insisté sur la nécessité d’un budget « sain », rappelant que la sincérité des chiffres constitue un pilier fondamental de toute politique économique efficace.

Des indicateurs macroéconomiques salués

Le député a également salué les performances macroéconomiques présentées dans le document budgétaire. Il a mis en exergue l’effort de réalisme ayant conduit à revoir à la baisse les prévisions de croissance du PIB, ramenées de 8,28 % à un niveau jugé plus conforme aux réalités économiques du pays.

Dans le même esprit, Mbaye Dione a noté le maintien de la pression fiscale à 18,29 %, tout en soulignant un léger desserrement susceptible de soutenir les acteurs économiques.

Inquiétudes sur les ressources extérieures et la dette

Malgré ces avancées, le député a exprimé de vives préoccupations face à la baisse des recettes, en particulier la chute significative des ressources extérieures. Une situation qui, selon lui, impose une réflexion approfondie sur la dette publique. « Il faut dépasser les approches conjoncturelles et poser un débat de fond sur le financement du développement », a-t-il plaidé.

S’il reconnaît les efforts de l’État pour honorer ses engagements, Mbaye Dione estime qu’il serait illusoire de compter exclusivement sur les ressources internes pour financer durablement les investissements. Il a ainsi défendu le recours à un endettement à des conditions concessionnelles, adossé à une stratégie claire et maîtrisée.

La campagne agricole au cœur des préoccupations

En conclusion, le parlementaire est revenu sur la récente tournée du président de la République, qu’il a saluée, tout en attirant l’attention du gouvernement sur un enjeu crucial : la campagne agricole. Mbaye Dione a interrogé l’exécutif sur le niveau actuel de son financement et sur la capacité réelle de l’État à restaurer la crédibilité nécessaire pour accompagner efficacement le monde rural.

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