Un vent de changement souffle sur les Nations unies. Une note interne ayant récemment fuité révèle un projet de réforme structurelle profonde, qui pourrait bien être la plus ambitieuse depuis plusieurs décennies. Ce plan vise à rationaliser le fonctionnement de l’organisation, fortement éprouvée par les contraintes budgétaires, la baisse des contributions étatiques et la multiplication des mandats.


Manifestations et inquiétudes au sein du personnel

L’inquiétude est palpable : à Genève, quelque 500 fonctionnaires ont manifesté le 1er mai, rejoints par leurs collègues de New York et d’autres antennes internationales. La crainte d’une réorganisation brutale, accompagnée de réductions d’effectifs, agite toute l’institution.


Une restructuration en quatre pôles principaux

Selon le document ayant fuité, les dizaines d’agences onusiennes pourraient être regroupées sous quatre grands départements :

  • Paix et sécurité
  • Affaires humanitaires
  • Développement durable
  • Droits de l’homme

Ce regroupement vise à supprimer les doublons, améliorer la coordination et réduire les coûts de fonctionnement.


Fusion d’agences emblématiques à l’étude

Parmi les propositions les plus marquantes :
➡️ Fusionner le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef, l’OMS et le HCR en une entité unique pour les actions humanitaires.
Un bouleversement qui pourrait redéfinir l’architecture humanitaire mondiale.


Le nerf de la guerre : les financements en chute libre

Le système de financement de l’ONU est mis à rude épreuve :

  • De moins en moins de contributions volontaires des pays membres
  • Les États-Unis, autrefois contributeur majeur, envisagent de supprimer leur soutien, ce qui représente jusqu’à 25% du budget total

Conséquence directe :

  • OCHA (affaires humanitaires) a déjà annoncé 20% de réduction de ses effectifs
  • Unicef prévoit un réduction budgétaire de 20%
  • L’OIM pourrait perdre 30% de son budget, mettant 6000 emplois en péril
  • Délocalisation partielle du siège à Nairobi, au Kenya, pour faire des économies

Le pouvoir reste entre les mains des États membres

Le secrétaire général Antonio Guterres l’a rappelé : l’ONU est une organisation intergouvernementale. Aucune réforme ne sera mise en œuvre sans l’aval des 193 États membres, notamment du Conseil de sécurité.

Un groupe de travail est toujours à pied d’œuvre pour finaliser une proposition à soumettre dans les prochaines semaines.

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