Ce mercredi 9 avril, à 18 heures, l’opposition parlementaire a pris la parole devant la presse.
Le groupe Takku Wallu et plusieurs députés non inscrits ont conjointement organisé cette conférence.
Cette sortie médiatique survient après l’annulation d’une réunion prévue avec le Premier ministre.
La rencontre devait se tenir jeudi prochain, dans le cadre des questions d’actualité à l’hémicycle.
L’annulation de cette séance a suscité la colère et la réaction des députés de l’opposition.
Une décision forte : le boycott
Les parlementaires présents ont annoncé leur boycott des travaux de l’Assemblée nationale.
Ils justifient cette décision par le respect de leurs électeurs et de la démocratie représentative.
Pour eux, continuer à siéger équivaudrait à cautionner une situation qu’ils jugent inacceptable.
Ils affirment défendre les principes républicains et dénoncent un usage abusif de la majorité.
Une loi controversée au cœur du débat
Leurs critiques portent principalement sur la loi n° 08/25 adoptée le 2 avril 2025.
Cette loi concerne l’interprétation de la récente loi d’amnistie votée au Parlement.
Selon l’opposition, cette nouvelle législation viole l’esprit de la Constitution sénégalaise.
Ils y voient une manœuvre politique visant à renforcer l’influence du parti Pastef.
Un recours devant le Conseil constitutionnel
Face à cela, les députés ont saisi le Conseil constitutionnel par voie officielle.
Ils ont déposé un recours en inconstitutionnalité contre la loi n° 08/25.
Vingt-trois députés ont signé cette requête, exigeant l’annulation de la loi contestée.
Ils dénoncent ce qu’ils appellent un « forcing » opéré grâce à la majorité de Pastef.
Une tension institutionnelle qui s’installe
Pour l’opposition, la majorité parlementaire ne doit pas devenir un outil d’imposition autoritaire.
Elle appelle au respect des équilibres institutionnels et du dialogue républicain.
Ce boycott marque une nouvelle étape dans les tensions entre pouvoir et opposition.
La suite dépendra de la réaction du Conseil constitutionnel et du gouvernement.
