Le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne s’est présenté ce mercredi 24 septembre 2025.
Il a répondu à une convocation de la Division des investigations criminelles (DIC).
Cette comparution s’inscrit dans une information judiciaire ouverte contre lui.
Les autorités cherchent à éclaircir son rôle dans une affaire de marché public controversé.

Interdiction de voyager la veille

La veille, l’homme de presse avait tenté de quitter le territoire national.
Il s’était embarqué à bord du vol Air Sénégal HC 425, à destination de Paris.
Le départ était prévu à 00h05 depuis l’aéroport international Blaise Diagne.
Mais la police de l’air et des frontières est intervenue avant le décollage.
Elle a fait débarquer Madiambal Diagne quelques minutes avant l’envol de l’appareil.
Initialement, les policiers avaient envisagé de le transférer directement à Dakar.
Finalement, ils l’ont autorisé à regagner son domicile sous conditions.
Il devait se présenter dès le lendemain devant les enquêteurs de la DIC.

Un marché public controversé

L’affaire trouve son origine dans un marché public de grande envergure.
Il porte sur 250 milliards de francs CFA pour des projets judiciaires et pénitentiaires.
Le contrat avait été attribué à la société Ellipse Projects International.
Ce choix avait été fait sans appel d’offres, ce qui suscite de vives critiques.
Le projet concerne la construction de vingt Palais de justice modernes.
Il inclut aussi des infrastructures pénitentiaires réparties sur le territoire national.
Selon la presse, Madiambal Diagne aurait joué un rôle déterminant dans ce processus.
Il est soupçonné d’avoir servi de « facilitateur » dans l’attribution du contrat.

Des flux financiers suspects

Les soupçons se sont renforcés avec un rapport de la CENTIF.
Ce document met en lumière des flux financiers jugés préoccupants.
Les enquêteurs évoquent plus de 21 milliards de francs CFA en rétrocommissions.
Ces fonds auraient transité par des proches de Madiambal Diagne.
Ils auraient été camouflés sous forme de paiements d’études architecturales et administratives.
Ces transactions soulèvent des doutes sur leur légitimité et leur véritable objectif.

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