Dans son livre « Macky Sall derrière le masque », Madiambal Diagne met en lumière la propension du président sénégalais à pardonner même les offenses les plus graves. Alors que la libération de certains détenus politiques, dont Ousmane Sonko, semble imminente, des questions se posent sur les motivations réelles de cette décision. Cependant, l’absence de repentance ou de reconnaissance des torts chez les bénéficiaires de cette amnistie soulève des préoccupations quant à l’avenir de la justice et de la paix sociale au Sénégal.
La politique du pardon :
Le président Macky Sall a fait preuve d’une capacité notable à pardonner les offenses politiques, suivant ainsi la tradition de ses prédécesseurs. Cependant, la libération imminente de personnes accusées de crimes graves, y compris des appels à l’insurrection et à la violence, suscite des interrogations sur les motivations du chef de l’État.
Le dilemme de la réconciliation :
Alors que le président Sall semble vouloir pacifier le climat politique et social à l’approche de la fin de son mandat, certains se demandent si cette initiative vise à assurer une transition paisible ou à garantir sa propre sécurité politique. Les critiques soulignent que le Sénégal a connu une relative stabilité depuis l’incarcération de Ousmane Sonko et de ses partisans, remettant en question la nécessité d’une telle amnistie à ce stade.
La nécessité du repentir :
L’amnistie sans repentance ou reconnaissance des fautes soulève des inquiétudes quant à l’efficacité de cette mesure pour garantir la paix sociale à long terme. Sans un véritable regret ou une volonté de rédemption, il est difficile d’assurer que les bénéficiaires de cette amnistie ne retomberont pas dans les mêmes comportements à l’avenir.
Les leçons de l’histoire :
L’article souligne l’importance d’une amnistie menée avec prudence et après un processus de réconciliation véritable, mettant en garde contre les risques de récidive et de vengeance. Des exemples historiques, tant au Sénégal que dans d’autres pays, montrent les conséquences néfastes d’une amnistie précipitée ou mal préparée.
Conclusion :
Alors que le président Macky Sall semble déterminé à poursuivre son initiative d’amnistie, des voix s’élèvent pour demander un processus plus réfléchi et transparent, garantissant à la fois la justice et la réconciliation. Dans un pays où l’État de droit et la démocratie sont en jeu, le pardon ne peut être accordé à la légère, mais doit être accompagné d’un véritable repentir et d’une volonté de construire un avenir meilleur pour tous.