Au Mali, les habitants de Dianké, situé entre Léré et Niafunké dans la région de Tombouctou, ont dû quitter leur village sous la menace du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda. Les jihadistes ont sommé, mardi 19 février au soir, les habitants de partir. L’armée malienne s’est ensuite rendue dans le village de Dianké, largement déserté par ses habitants.

Zone contrôlée par le Jnim

Plusieurs sources expliquent que Dianké se trouve dans une zone contrôlée par le Jnim depuis des années, et s’interrogent sur le motif de cet ultimatum. Des désaccords ou « incompréhensions » au sein même du Jnim sont également évoqués par une source bien renseignée. Le Jnim, qui communique régulièrement sur ses actions, ne l’a pas fait pour ce déguerpissement – du moins pour le moment. Mercredi soir, après le départ des militaires, les jihadistes sont revenus à Dianké pour répéter leurs menaces et sommer ceux qui ne l’avaient pas encore fait de quitter le village – sans violence, jusqu’ici.

Armée prête pour une éventuelle attaque

Sollicités par RFI, ni l’armée malienne, ni le gouvernorat de Tombouctou n’ont donné suite. Mais une source sécuritaire malienne assure que les militaires et leurs partenaires russes se tiennent prêts pour une éventuelle attaque.

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