L’armée malienne et des membres du groupe Wagner, désormais rattaché au « Corps africain » sous contrôle russe, ont mené une opération dimanche 10 et lundi 11 novembre à Lerneb, une localité de la région de Tombouctou, près de la frontière avec la Mauritanie. Selon RFI cette opération a abouti à l’exécution de sept civils. Les corps des victimes ont été retrouvés mutilés, certains décapités et portant des traces de torture.

Des images fournies montrent des organes et morceaux de chair éparpillés autour des cadavres. Dimanche matin, une patrouille composée de militaires maliens et de membres du groupe Wagner a quitté le camp de Léré pour se rendre à Lerneb, située dans le centre du Mali.

Selon plusieurs sources locales, parmi lesquelles des membres du CSP et d’autres indépendants, les militaires ont arrêté, torturé et exécuté sept civils, tous Touaregs et Arabes. Les victimes, identifiées comme un mécanicien, son apprenti, un transporteur et des éleveurs, n’avaient apparemment aucun lien avec les groupes armés.

Ce bilan est corroboré par l’association locale de défense des droits humains Kal Akal. L’armée malienne n’a pas communiqué sur l’opération et n’a pas répondu aux sollicitations de RFI. Une source sécuritaire malienne a cependant confirmé l’incident, en réduisant le bilan à six victimes, qualifiées de « civils suspects ».

Enfin, plusieurs sources indiquent que des militaires auraient emporté d’importantes sommes d’argent, s’élevant à plusieurs centaines de milliers de francs CFA. Le lendemain, les forces sont allées au marché hebdomadaire de Lerneb, que les habitants avaient déserté, avant de retourner à leur camp dans l’après-midi.

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