Les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Niger et le Burkina Faso – ont décidé d’appliquer un droit de douane commun de 0,5 % sur les importations en provenance de pays non membres, selon une annonce officielle publiée ce samedi.

Un prélèvement pour remplacer la taxe de la CEDEAO

Ce prélèvement confédéral AES (PC-AES) concerne uniquement les marchandises importées des pays tiers ou de ceux sans accord douanier avec l’AES. Il remplace le prélèvement communautaire de la CEDEAO, qui était appliqué au même taux de 0,5 %.

🔹 Objectif : Financer le fonctionnement des institutions de l’AES et ses projets.
🔹 Exemptions : Marchandises en transit, aides, dons et subventions non remboursables.

Une rupture progressive avec la CEDEAO

Les trois pays sahéliens, qui ont quitté la CEDEAO en janvier 2025, continuent d’en bénéficier temporairement pour la libre circulation des biens et des personnes, en attendant un accord de séparation.

Selon Alousséni Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances, ce prélèvement « n’ajoute pas de charge supplémentaire », puisqu’il remplace simplement la taxe communautaire de la CEDEAO.

Vers une politique économique souveraine

Dirigés par des gouvernements militaires depuis des coups d’État entre 2020 et 2023, le Mali, le Niger et le Burkina Faso affirment renforcer leur autonomie économique à travers ces réformes.

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