Le Secrétaire général du Parti social-démocrate/Jant Bi, Mamour Cissé, exprime son désaccord avec la nomination du professeur Abdoulaye Bathily comme Envoyé spécial du Président Bassirou Diomaye Faye. Sa mission est de convaincre le Mali, le Niger et le Burkina Faso de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon Mamour Cissé, ces pays, marqués par des putschs récents, ne sont pas des références pour le Sénégal, qui bénéficie d’une tradition démocratique solide.

Mamour Cissé s’est exprimé lors d’un entretien avec Dakaractu, qualifiant cette nomination de « pure perte ». Il soutient que le Sénégal ne devrait pas s’inspirer de pays comme le Mali, où les conditions économiques et sociales se sont détériorées depuis le coup d’État de Assimi Goïta. « Le Mali n’est pas une référence pour le Sénégal, encore moins le Burkina et le Niger. Ici, nous avons un Président élu démocratiquement et qui suscite de l’espoir. Nous ne pouvons pas prendre comme références ces pays dont les dirigeants sont attendus au niveau des frontières », a-t-il déclaré.

Lors de la célébration des 100 jours de son nouveau régime, le Président Diomaye Diakhar Faye a annoncé la nomination du professeur Abdoulaye Bathily comme Envoyé spécial pour des questions internationales. Bathily aura pour mission de persuader les dirigeants des trois pays putschistes de réintégrer la CEDEAO. Ces pays ont formé la Confédération Alliance des États du Sahel après leur départ de la CEDEAO, une décision motivée par leur amertume et leur sentiment d’exclusion.

Le professeur Abdoulaye Bathily, né en 1947, est un historien et universitaire de renom. Ancien militant communiste, Bathily a été député et ministre sous les présidences de Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Connu pour sa franchise et son engagement envers les principes démocratiques, il devra naviguer habilement pour convaincre les putschistes de changer de cap et de réintégrer la CEDEAO.

La critique de Mamour Cissé met en lumière les défis diplomatiques que le professeur Bathily devra affronter dans sa nouvelle mission. Sa capacité à négocier et à trouver un terrain d’entente avec les dirigeants des pays concernés sera cruciale pour la réussite de cette initiative.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *