Entre Linguère et Dahra : une quarantaine de manifestants arrêtés lors des protestations contre le report de la présidentielle devraient être présentés au parquet ce lundi. Ils sont accusés de divers délits, dont la participation à une manifestation non autorisée, des violences envers les forces de l’ordre, des dégâts et des blessures à des particuliers. Aly Ndiaye, représentant d’Amnesty International à Dahra Djolof, qualifie ces accusations de « sérieuses ». Les manifestants détenus sont actuellement en garde à vue entre le commissariat de Linguère et la brigade de gendarmerie de Dahra Djolof, parmi eux, environ une dizaine d’enseignants, dont une professeure du lycée de Linguère (ex-CEM Alboury Ndiaye), qui allaite un nourrisson. Ces arrestations ont suscité la colère des syndicats d’enseignants locaux, membres du collectif « Aar sunu élection », opposés au report de la présidentielle. SourceA rapporte que ces syndicats prévoient de perturber le secteur éducatif en lançant, à partir de ce lundi, un mouvement de protestation de trois jours comprenant une grève, un débrayage et une Assemblée générale.