Au Sénégal, l’attribution des marchés publics repose sur des règles claires et strictes. Le Code des marchés publics encadre ces procédures afin d’assurer la transparence, la concurrence équitable et la bonne utilisation des ressources de l’État. Chaque appel d’offres suit un processus rigoureux, que les autorités et les entreprises doivent respecter.

Les principes fondamentaux du système

L’État sénégalais garantit le libre accès à la commande publique. Toute entreprise, nationale ou étrangère, peut soumissionner à condition de respecter les critères définis. L’administration traite les candidats sur un pied d’égalité, sans discrimination. Elle publie les informations relatives aux appels d’offres de manière ouverte pour favoriser la transparence et éviter les arrangements opaques.

Des procédures bien définies

Le Code distingue plusieurs types d’appels d’offres. Dans un appel d’offres ouvert, tout soumissionnaire peut participer. En revanche, l’appel restreint sélectionne à l’avance les entreprises invitées à déposer une offre. Pour les projets complexes, l’État opte parfois pour un appel en deux étapes, afin de dialoguer techniquement avec les entreprises avant la sélection finale.

Les autorités publient les avis d’appel d’offres sur le portail national des marchés publics. Pour les appels internationaux, elles diffusent également ces annonces à l’étranger, pour toucher un public plus large.

Des délais encadrés pour garantir la concurrence

Pour un appel d’offres national, la loi impose un délai minimum de 30 jours entre la publication et la date limite de soumission. Ce délai passe à 45 jours pour les appels internationaux. L’objectif est clair : permettre aux entreprises de préparer des dossiers solides, sans précipitation ni exclusion injustifiée.

Une sélection basée sur la qualité et le prix

L’attribution d’un marché public se fait sans négociation. L’administration choisit l’offre la plus avantageuse, en fonction de critères techniques et financiers préalablement établis. Le soumissionnaire retenu doit répondre aux exigences du cahier des charges, tout en proposant le meilleur rapport qualité-prix. La commission de passation vérifie que le candidat est apte à exécuter le marché avant de valider son choix.

Un soutien aux entreprises locales

Pour renforcer l’économie nationale, l’État applique une préférence de 15 % sur les offres présentées par des entreprises sénégalaises, notamment dans les appels d’offres internationaux. Cette disposition encourage le développement du secteur privé local tout en favorisant la création d’emplois.

Au Sénégal, la loi encadre fermement les marchés publics pour prévenir les abus, garantir l’équité et promouvoir le développement. Les autorités doivent appliquer ces règles avec rigueur, et les entreprises doivent s’y conformer avec professionnalisme. La commande publique, bien gérée, peut devenir un puissant levier de croissance et de confiance citoyenne.

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