Au Sénégal, les mariages entre cousins restent une pratique courante, souvent pour préserver les liens familiaux. Pourtant, la consanguinité entraîne des risques médicaux et sociaux sous-estimés, affectant les générations futures.


Les mariages consanguins font partie des traditions ancrées dans plusieurs familles sénégalaises. « C’est une question de préservation du patrimoine et de cohésion familiale », explique un chef de famille. Cependant, cette pratique a des conséquences graves, notamment sur la santé des enfants.

Les études médicales montrent que les unions entre proches augmentent le risque de maladies génétiques. « Nous observons des cas plus fréquents de malformations congénitales et de troubles héréditaires dans les familles pratiquant la consanguinité », alerte un pédiatre. Ces enfants peuvent aussi souffrir de déficiences immunitaires et d’un retard de développement.

Au-delà de la santé, la consanguinité peut également fragiliser le tissu social. Les familles se retrouvent parfois coincées dans un cercle fermé, limitant les alliances extérieures et les opportunités d’ouverture. « Cela réduit la diversité génétique et peut renforcer des conflits internes », analyse un sociologue.

Face à ces enjeux, les professionnels de la santé sensibilisent de plus en plus sur les dangers de la consanguinité. Si la tradition a son poids, la prise de conscience des risques médicaux pourrait progressivement faire évoluer les mentalités.

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