Dans les villages isolés du Sénégal, certaines souffrances restent invisibles et ignorées.
Hawa Diaw, mariée à 13 ans, incarne ce combat silencieux contre les traditions pesantes.
Elle a eu sept enfants, dont la majorité sont nés à domicile sans assistance médicale.
Un accouchement dramatique
Son dernier accouchement a viré au drame.
Le bébé est sorti par le pied, provoquant une inquiétude générale dans sa famille.
Son mari est allé prier à la mosquée, cherchant une intervention divine.
Elle a accouché, mais son état a exigé un transfert d’urgence à Tambacounda.
Elle y a subi une opération salvatrice qui a permis de la stabiliser.
Des complications persistantes
À 34 ans, Hawa Diaw souffrait encore après son accouchement.
Elle saignait continuellement, comme si ses règles ne s’arrêtaient jamais.
Sa santé déclinait malgré plusieurs consultations à Saint-Louis et Ziguinchor.
Sa famille l’a soutenue sans relâche durant cette période difficile.
Un soutien familial déterminant
Son oncle en France envoyait régulièrement de l’argent pour ses soins.
Son mari a vendu des chevaux et des bœufs pour financer ses traitements.
Grâce à ces sacrifices, elle a pu subir plusieurs opérations à Tambacounda.
Une guérison partielle mais précieuse
Elle affirme que sa dernière intervention intime a été décisive.
Elle utilise encore des serviettes hygiéniques pour prévenir d’éventuels écoulements.
Aujourd’hui, elle a plus de 50 ans et vit toujours avec son mari.
Hawa Diaw reste un symbole de résilience dans un système de santé inégal.