La police kényane accusée de violences mortelles contre des manifestants

Une marée noire en signe de deuil

Tôt ce matin, des milliers de manifestants ont envahi le centre de Nairobi.
Vêtus de noir, ils ont brandi des drapeaux kényans en silence ou en colère.
Janet Mburu, 32 ans, comptable, a tenu à être présente.

« Je manifeste à cause du sang versé. On tue des gens comme des mouches. Regardez Albert Ojwang : arrêté par la police, puis retrouvé mort. Ils veulent nous faire taire ! »

L’affrontement éclate dans le centre-ville

Les manifestants ont tenté d’entrer dans le Central Business District (CBD).
La police les a violemment repoussés avec des jets d’eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Oumar, un manifestant, a été pris dans la mêlée.

« On manifestait pacifiquement. Sans prévenir, ils ont tiré des gaz sur nous. On demande juste qu’ils arrêtent. Ce sont aussi des Kényans, on se bat pour eux et leurs enfants. »

Des scènes de guérilla urbaine à Nairobi

Des motos transportant des manifestants ont encerclé les forces de l’ordre.
Ils ont lancé des pierres à proximité de la présidence.
La capitale a plongé dans un climat de guérilla.

À Machakos, à 100 km de Nairobi, un hôpital a confirmé la mort de deux personnes par balles.
Un manifestant confiait plus tôt :

« Ils nous balancent tout ce qu’ils trouvent. »

La société civile dénonce l’usage de balles réelles

Hussein Khalid, de l’ONG Vocal Africa, a accusé la police d’utiliser des balles réelles contre les manifestants.
Selon lui, la répression vise à étouffer une contestation légitime.

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